Portraits – Projectionniste
‘Fiche métier projectionniste’
Aujourd’hui, nous allons découvrir un métier du cinéma, et pas des moindres… Celui du·de la projectionniste !
Pendant longtemps, pour être projectionniste il était indispensable d’avoir un CAP opérateur projectionniste de cinéma. Cependant, depuis quelques années, les choses ont évolué et il est possible d’accéder à ce métier par plusieurs voies.
Après la 3ème : un CAP opérateur projectionniste de cinéma en 2 ans (ou en 1 an si la personne détient déjà un autre diplôme), un Bac professionnel (systèmes numériques option audiovisuels, réseau et service domestiques en 3 ans) ou grâce à des formations (titre de technicien·ne d’exploitation cinématographique – AFOMAV – association de formation aux métiers de l’audiovisuel ou encore technicien·ne Spectacle option Exploitation Cinéma – 3IS).
N’est pas projectionniste qui veut :
Pour cela, plusieurs qualités sont requises : être un·e fin·e connaisseur·se en optique et en électronique 🤯, être un·e pro de l’organisation (idéal pour savoir où sont rangés les fichiers et/ou les bobines), être ponctuel·le (ce serait dommage que la séance commence une heure après…), savoir s’adapter (la panique ne résoudra rien), être vigilant·e (en effet, c’est pas parce que tu adores ce film qu’il faut t’ouvrir un paquet de chips et oublier les spectateur·rice·s), être polyvalent·e (🏋️) et disponible (eh oui ! Rares sont les séances programmées uniquement du lundi au vendredi de 8h à 17h).
Des missions larges tu auras :
Traditionnellement, avant de passer au numérique le projectionniste devait entretenir le matériel, gérer les bobines de film, assurer une projection de qualité et veiller au respect des règles de sécurité. Aujourd’hui, les règles ont changé et l’une des missions principales, en définitive, est d’assurer un spectacle de qualité aux adeptes des salles obscures. S’ajoutent à cela d’autres missions : « Le métier de projectionniste consiste à assurer des projections de films dans les meilleures conditions, entretenir les machines qui sont faites pour cela, et assurer la sécurité du public. Il s’agit aussi de gérer la circulation des copies qui arrivent et repartent de la (ou les) salle(s) de cinéma. » Olivier, projectionniste du Théâtre et Cinéma de Choisy-le-Roi, salle adhérente du réseau Cinéma Public Val-de-Marne.
Aujourd’hui, à part quelques salles d’art et d’essai où sont projetées des bobines de films 35 mm, le projectionniste travaille avec des fichiers numériques qu’il transfère vers un serveur informatique : « Le numérique a apporté de grandes mutations : plus de préparation (montage) de la copie d’un film, plus de chargement du film dans un projecteur. Avec le numérique, les films parvenaient au « début » sous forme de disques durs qu’il fallait copier dans les ordinateurs de projection. Et depuis quelques années, essentiellement en « dématérialisé », envoyés par l’internet (si la salle de cinéma est bien équipée pour). » Olivier
Le métier de projectionniste, comme beaucoup de métiers aujourd’hui confrontés à l’évolution du numérique, a donc muté et a ainsi participé au découragement d’anciens projectionnistes… « Une grande partie de la part manuelle du travail a disparu, au profit de connaissances en numérique, en réseau. La part désormais importante de l’informatique a diminué l’intervention humaine, ce qui a démotivé pas mal de projectionnistes spécialisés dans le 35mm. Par ailleurs, le diplôme, le CAP de projectionniste n’est plus exigé pour ce poste dans les cinémas (contrairement à ce qui a longtemps été). » Olivier
Et la 💰 dans tout ça ?
L’aide-opérateur·rice (débutant·e) touche le S.M.I.C, l’opérateur·rice touche un peu plus, l’opérateur·rice chef·fe gagne environ 1 700 €. Au salaire de base, il faut généralement ajouter diverses primes, voire un 13ème mois.