Portraits – Producteur·rice

Cette semaine nous vous proposons de découvrir un métier du cinéma présent dans la majorité des étapes de la création d’un long ou d’un court-métrage : le métier de producteur·rice.

La·le producteur·rice s’occupe de trouver les financements nécessaires à la réalisation d’un film.

Après avoir sélectionné un projet parmi les nombreux scénarios qui lui sont proposés, il·elle établit un budget prévisionnel ainsi que les différents contrats nécessaires, avant de partir à la quête de financements : les aides de l’État ou des collectivités, les prêts bancaires, ou encore les partenariats avec des chaînes de télévision sont les solutions les plus courantes.

La·le producteur·rice peut également investir une partie de son argent personnel dans le projet, ce qui lui donne un droit de regard sur la partie artistique de celui-ci.

Véritable chef·fe d’orchestre, il·elle constitue les équipes et les coordonne, surveille minutieusement le respect de l’agenda ainsi que la bonne gestion du budget.

Enfin, il·elle démarche une boîte de distribution afin que le film soit distribué en salle.

La profession de producteur·rice nécessite un talent de négociation et une persévérance dans l’accompagnement de l’ensemble de la création d’un projet.

La·le producteur·rice connaît aussi parfaitement les codes du cinéma, puisqu’il·elle parie sur une œuvre en y investissant énormément de temps et d’argent. Ainsi, travailler dans la production requiert une bonne culture cinématographique, un sens artistique et une grande ouverture d’esprit.

Des notions juridiques et financières sont également des prérequis pour pouvoir négocier efficacement des financements.

Enfin, mieux vaut être diplomate, rigoureux·se, patient·e, et déterminé·e afin de résoudre les éventuels conflits et imprévus.

Pour devenir producteur·rice, il existe différentes formations.

Les BTS métiers de l’audiovisuel option « gestion de production » permettent d’occuper le poste d’assistant·e de production, avant d’obtenir éventuellement un poste de producteur·rice.

Après un Bac+2, il est également possible de passer le concours pour intégrer l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son (ENSMIS) à Paris, ou encore de passer par des licences ou des masters professionnels à l’université.

La·le producteur·rice touche entre 3000 et 5000 euros brut par mois. Ce salaire varie en fonction de la notoriété de la boîte de production, les années d’expérience, et le statut du professionnel (salarié·e ou chef·fe d’entreprise).

Pour en savoir plus sur le métier de producteur·rice, vous pouvez visionner (en cliquant ici) le témoignage de Delphine Maury, productrice de films d’animation chez « Tant Mieux Prod », interviewée dans le cadre de la 33ème édition du festival Ciné Junior. 

A travers la rencontre de Delphine Maury avec la petite fille de Jacques Prévert est née la collection de courts-métrages poétiques « En sortant de l’école », diffusée au mois de mars à l’occasion du Printemps des poètes. Cette sélection permet à des artistes amateur·rice·s de se lancer dans un premier projet audiovisuel diffusé publiquement.

L’association Cinéma public Val-de-Marne sélectionne un grand nombre de ces courts-métrages pour ses programmes en diffusion, une sélection que vous pouvez retrouver en cliquant Ici.