Portraits – Repéreur·se
‘Fiche métier Répereur·se’
Chercher un intérieur cosy, trouver un château au style rococo, dégoter l’appartement idéal pour une scène avec vue sur les toits de Toscane, parcourir le désert à la recherche du spot idéal… voici quelques bribes de ce qu’est le travail de repéreur·se de cinéma.
Repéreur·se de cinéma ? Quel nom étrange… Métier dont on entend peu parler et pourtant de plus en plus sollicité. En effet, auparavant, les 1er et 2nd assistant·e·s réalisateur·rice·s effectuaient ce travail de repérage des décors. Cependant aujourd’hui, le temps pour réaliser un film s’est réduit comme peau de chagrin et ceux·celles-ci n’ont plus le temps d’être à la fois à l’organisation du film et au repérage. Ce métier, sans formation dédiée, s’est donc développé.
De plus, le nombre de tournages ne cessant de croître, il y a pléthore de demandes et donc une véritable opportunité.
Repéreur·se… d’accord, mais que fait-il·elle exactement ?
Le·La repéreur·se intervient aux prémices de la construction du film. Sa première tâche est, par une lecture technique et artistique, de dépouiller le scénario afin d’en extraire les indications nécessaires pour sa recherche puis de lister les décors en fonction de leurs caractéristiques.
Le·La repéreur·se étant à la jonction entre le·la réalisateur·rice et le·la chef·fe décorateur·rice, il·elle doit ensuite discuter avec ceux·celles-ci pour se mettre d’accord sur l’atmosphère et l’ambiance qu’ils·elles souhaitent donner au film afin d’être raccord.
Une fois ces données établies, le·la repéreur·se va se transformer en véritable investigateur·rice. Il·Elle devra alors présenter des décors s’inscrivant dans l’ambiance du film, dans l’époque, en lien avec la géographie et les personnages sans oublier de s’accorder à la touche du réalisateur·rice. Un lien de confiance s’établira donc avec celui·celle-ci.
Enfin, le travail du repéreur·se prend fin au début du tournage. Il arrive qu’il·elle soit embauché·e ensuite sur le film à la mise en scène ou à la régie.
Comment repérer un·e bon·ne repéreur·se ?
Le·La repéreur·se se doit d’être un·e fin·e connaisseur·se de l’environnement du film tout en sachant s’adapter afin d’avoir plusieurs cordes à son arc pour proposer divers décors. En effet, les tournages en studio étant relativement coûteux, les repéreur·ses doivent pouvoir trouver des décors répondant aux demandes à moindre coût et donc des décors naturels. Cependant, la durée de tournage peut être parfois de plusieurs semaines, et il est difficile d’occuper un espace (tel que l’appartement d’une famille par exemple) pendant toute la durée de celui-ci. Pourtant, créer ce même décor dans un studio peut parfois être plus onéreux et le choix final se portera sur ledit appartement. Il faut donc savoir jongler avec tous ces aspects et dénicher les lieux les plus propices au bon déroulement du tournage. Le numérique et les effets spéciaux ont d’ailleurs du bon : ils permettent d’effacer certains détails inhérents au décor parfaitement choisi et permettent ainsi d’éviter de devoir créer un décor en studio.
De plus, le·la repéreur·se se doit d’être à l’écoute des autres et de comprendre leur goût, d’être observateur·rice, persévérant·e, curieux·se, diplomate, sociable et patient·e. Enfin, il·elle est cultivé·e, a des connaissances en histoire, en géographie, en architecture et en histoire de l’art.
💸💵💰 ?
Les repéreur·se·s sont sur la même grille de salaire que les premier·ère·s assistant·es réalisateur·rice·s. Pour se faire un ordre d’idées : « Les salaires minima sont garantis sur une base de 39 heures : 35 heures au salaire horaire de base plus 4 heures majorées de 25 % : 1 415,26 € pour 39h et donc par semaine »